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Le projet résidentiel de 138 unités de logement s’insère aux abords du nouveau Campus de l’Université de Montréal, un futur quartier institutionnel. Ce secteur à caractère industriel est en pleine revitalisation et attire aujourd’hui de nouvelles entreprises, et par le fait même contribue à l’arrivée de professionnels dans le secteur. Le projet proposé permettra de créer un lien entre deux secteurs qui vivent actuellement de grands changements. Autrefois enclavé par le chemin de fer et la gare de triage, la création de nouveaux liens entre ce secteur et le futur campus Outremont permet de désenclaver le secteur et de poursuivre la trame urbaine outremontaise. La réflexion à la base du concept architectural proposé assurera une implantation et une intégration architecturale harmonieuse. Le document suivant présente le contexte du projet, le concept architectural et paysager du projet, une analyse sommaire réglementaire ainsi que la conformité du projet aux objectifs et critères de PIIA.
Bien que le site étudié se trouve dans la zone industrielle, la construction d’un nouveau projet d’architecture sur ce site doit également tenir compte du langage institutionnel des bâtiments du futur Campus MIL et du Nouvel Outremont. Le projet doit plutôt tirer avantages des deux langages présents et créer un dialogue entre les deux styles, liant le caractère du passé industriel avec l’esthétique des nouvelles institutions. Le projet d’architecture développé saura agir de trait d’union entre les deux interfaces urbaines.
Il est indispensable d’analyser les différents bâtiments associés au langage industriel du secteur afin d’assurer une bonne intégration du nouveau bâtiment dans son contexte puisque ceux-ci y représentent la grande majorité des constructions. À des fins d’intégration, il est donc important de relever les caractéristiques principales des constructions industrielles. Celles-ci présentent plusieurs points communs à prendre en considération : la production industrielle est efficace, rationnelle et fonctionnelle et cette philosophie découle sur l’esthétique de son contenant. Il en résulte généralement une architecture ‘‘massive’’, formellement et volumétriquement simple (monolithique) et dénudée de tous types d’ornementation. Le raisonnement industriel détermine également la forme urbaine de ces secteurs. La forme du bâtiment est souvent issue d’une simple extrusion de la surface constructible maximale du terrain.